19 sept. 2012

Louis Friend

 

La musique de Louis Friend est fatale. C'est vraiment la première des phrases me venant à l'esprit en l'écoutant. Parce que je me demande: Comment ne pas tomber dedans? Et surtout comment l'empêcher d'avancer? Elle marche d'un air terriblement assuré, bien décidée à nous conquérir. En mon cas, ça n'a pas raté. Je pourrais la rapprocher du précédamment abordé Work Drugs, je pourrais mais je ne m'y oserais pas. Même si ils sont de la même famille, Work Drugs est volatile, Louis Friend est comme carapacée de cuir. Elle fond sur nous comme une chape de béton, non, pas de béton, de sirop goût grenadine-goudron. Mais gracieusement, impérieusement, sans jamais nous étouffer. Il n'y a absolument rien de maladroit ou d'innocent dans leur chansons. On sent à peine le petit goût d'Amérique poindre à travers les saturations de claviers, presque un exploit, quand on parle d'un groupe venu de LA, un véritable concentré d'USA.
 



Evolver est étonnamment lumineuse pour son genre, presque élégante par endroits. Presque légère, parfois. Et ça n'a franchement rien de déplaisant. En plus, rajoutera mon inconscient, elle a un nom qui claque.



On retrouve dans You'll Never Be Alone en première ligne le goût de fatalité. Fort heureusement, c'est tout aussi magnifique. L'envolée d'Evolver ne s'est pas reposé, mais calmée, You'll Never Be Alone ressemble à un vol plané. Cette chanson est faite pour une fin d'été. Pour le soir. Pour les fin de soirées, les soirées de fonds de verres et de verre brisé. Je n'en ai jamais vécu (une chance ou non?) mais je suis persuadée que c'est dans ces situation qu'elle prends absolument tous son sens.



We Get Up porte bien son nom. Admirablement bien, je trouve. Et si vous l'écoutez, je n'aurais rien à ajouter sur ça. Il y a des choses qui peuvent être prouvées sans nécessiter d'explications. En revanche, vous laissez point berner par les choeurs catchy de l'intro. Elle se révèle un poil plus élaborée sur la longueur. Elle se laisse écouter d'un trait, on s'oublie un peu dedans.

Louis Friend ne recherche pas vraiment les émotions fortes, ni la légèreté, c'est un peu une musique qui s'écoute sans faim. Sans avoir forcément la même "utilité". J'ai cité la soirée à la "Lost Weekend" pour You'll Never Be Alone. We Get Up est un tissu édulcoré au soleil artificiel mais rassurant, dans lequel passer l'après midi la tête dedans. Evolver est l'habile mélange des deux, et plus d'un brillant patronyme, il offre la possibilité d'être multi-occasionnel. Les fins de soirées démolies ou encore les aprèms cocoon lui correspondent aussi bien. Mais envers et contre tout, il m'inspire particulièrement en tant que BO d'un film. Lequel? Pourquoi? Je ne sais pas trop. La scène de fin, sûrement. Voilà. C'est une musique de fin.


1 commentaire:

  1. ça me tue, tellement ce que tu décris prend subitement tous son sens lorsqu'on appuie sur play. En outre, leur musique est bonne. Très.

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